vendredi 28 juin 2013

A TOUS CEUX QUI FONT CE QU'ON EST....


Pas de check-list, pas de choix à faire ici : on vous emmène tous ! 
Sans vous, rien de possible...
Alors déjà un grand merci ...
à nos parents, 
 à nos enfants,
à mon Djodjo,
 à touti la famillia,
 à tous les copains et toutes les copines !



jeudi 27 juin 2013

Derniers préparatifs

Nous voilà à J-10 de notre départ slovène ...
Tout est quasi prêt, les billets train sont pris, y'a plus qu'à ... faire et refaire le sac, vérifier la checklist, revérifier le sac, se renseigner sur l'enneigement, revérifier le sac, se renseigner sur les réglementations en vigueur dans les parcs traversés (bivouacs autorisés ?), revérifier la checklist, gagner quelques grammes en remplaçant les bols plastiques par des bol de bolino ou de pâtes chinoises, refaire le sac, ...

Vivement dimanche en 8 que nous prenions enfin le train et que nous commencions à marcher !

jeudi 13 juin 2013

De l'utilité de voyager léger

"Qui veut voyager loin, ménage sa monture"

Depuis que nous randonnons, nous avons toujours été sensibilisés au poids porté par nos petites épaules. Personnellement, j'ai été à bonne école, lors de mes débuts en alpinisme, avec les nombreux conseils du guide qui m'a fait découvrir la haute montagne. Son principe était simple : avant de partir nous devions tous faire peser notre sac à dos, qui ne devait pas dépasser les 15% de notre poids corporel, tout matériel et ravito compris pour des raids de 5j. Eric, le nom de notre guide, était intraitable là dessus, et était pour son époque un véritable accro du Marcher Ultra Léger. Il avait fabriqué son propre sac à dos (700  gr; si je me souviens bien), et nous prodiguait moultes conseils, comme "quand il pleut, on utilise un parapluie et on marche en slip !". Ou bien, "S'il fait froid, tu mets toutes les couches que tu as emportées, propres ET sales". Hors de question d'emporter un habit chaud, pour le "au cas où il ferait (très) froid" !
Depuis lors, ces (ses) préceptes m'ont toujours accompagné, mais il est vrai, qu'au début des années 90, le matos ultra-léger ne courrait pas les rues, et trouver des tentes à moins de 3 kg était déjà un exploit. 
Nous avons donc traversé les années, les randos, les raids, avec des sacs "légers", mais pas à l'extrême.
Puis est venue notre pratique du trail et cette nouvelle sensation de parcourir la montagne légèrement et rapidement. Fini les sabots de 1 kg (mini !) à chaque pied !  On pouvait enfin enchaîner les cols, les montées, les descentes, sans plus souffrir que lorsque nous en faisions deux fois moins avec notre équipement de base du randonneur ...
Par contre, parcourir la montagne en simple traileur oblige à une logistique bien huilée : fini le portage de tente, les bivouacs au bord du lac à 2700m, on doit relier tel refuge, tel gîte, tel jour car tout est réservé à l'avance ! Pis, pas trop le choix, faut avancer, car rien dans le sac à dos, pour le "cas où". Cette rapidité, cette légèreté s'est au final trouvée en opposition avec notre volonté de liberté dans nos périples.
Alors, quand le projet de traverser les Alpes en suivant la Via Alpina s'est immiscé dans nos esprits, il a fallu faire un choix : voyager en mode trail ou en mode randonneur ? 
Mais pourquoi choisir ? Finalement, ne serait-il pas possible d'allier la légèreté avec la liberté ?
La réponse nous est vite apparue évidente : OUI, on peut voyager loin, longtemps tout en étant léger et libre ! L'avènement du trail a eu ceci de bien, c'est que les équipementiers montagne se sont engouffrés dans la brèche marketing ouverte par ce nouveau sport, et le développement de produits UL n'a cessé d'augmenter depuis quelques années. Et puis la pratique du MUL s'est elle aussi développer en parallèle, portée par des randonneurs qui en avaient marre de se casser le dos avec des charges inhumaines !
Des études scientifiques ont même été menées pour mieux connaître, mieux quantifier, le surcoût énergétique engendré par le portage. 
Personnellement, je ferai référence à un ouvrage, déjà ancien (juin 2005), de Véronique Billat sur l'entrainement en pleine nature. On trouve dans cet ouvrage, qui doit avoir été ré-édité depuis, un chapitre spécifique au portage, où l'on apprend que le portage n'engendre en fait pas de surcoût énergétique du geste (on dépense autant en ne portant rien ou 10kg), mais par contre entraîne une diminution de la vitesse, et donc une augmentation du temps de parcours pour un trajet donné, et par conséquent une consommation énergétique plus importante pour le même trajet.
On y apprend également que cette baisse de régime n'est pas du tout linéaire, et qu'à partir de 15% de charge (15% de votre poids corporel), la courbe devient exponentielle ! Porter 20% de son propre poids en plus engendre une baisse de 35% de votre vitesse. Et 30% vous fait ralentir de 50% ! 
A la lecture de ces chiffres, on comprend mieux la nécessité de se fixer une limite basse et raisonnable pour le poids du sac à dos !
Pour notre projet, nous souhaitions garder (et retrouver) notre liberté de déplacement, s'arrêter quand bon nous semble, dormir en refuge si besoin, si envie, bivouaquer sinon. En étudiant rapidement le parcours et les informations données sur le site de la Via Alpina, il est nous apparu évident que nous pourrions facilement concilier liberté, rapidité, sécurité et légèreté ! Chaque étape décrite débute et finit à un hébergement. Très souvent en cours d'étape, d'autres hébergements sont traversés. Bref, pas de souci de ravitaillement, pas besoin d'une autonomie énorme. Et nous avons donc opté pour le compromis suivant : partir sur une base d'autonomie de 3 jours, dormir en refuge/gîte/campings 2 fois par semaine, histoire de se faire une beauté, recharger les batteries (au sens propre et figuré !). Mais pas de roadbook fixe avec tel jour telle étape de tel refuge à tel autre. Libre à nous d'adapter notre déplacement à la météo, à la forme, au paysage, à la motivation ...
S'en est suivi l'établissement d'une liste de matériel minimum et obligatoire, des recherches sur le web pour voir toutes les nouveautés, prendre différents avis, faire attention de ne pas tomber dans l'ultra à tout prix, et surtout prendre soin de notre porte-monnaie, car l'ultra light a un vrai coût ....

Nous partirons donc avec nos 10 kg sur le dos maximum, soit entre 12 et 15% de charge. Cela devrait nous permettre d'enchaîner nos étapes de 25 km et 1500 m D+ et de boucler notre périple dans le temps envisagé. 

Tout cela, c'est de la théorie bien sur, même si notre longue expérience de rando-traileur nous donne confiance, nous ne serons pas à l'abri de conditions climatiques contraires, d'un bobo enquiquinant, d'une motivation en berne, ... Mais en tout cas, nous espérons tout de même boucler notre périple quoi qu'il en soit, et quoi qu'il arrive !

Départ dans moins d'un mois maintenant !!!

mardi 11 juin 2013

Rando "lestée"

Une quinzaine de kil-omètres sous le Grand Ferrand avec nos sacs chargés à 10 kil-ogrammes !

De la neige, de la neige, encore de la neige à 2000 m....

Au fond là-haut, le col du Grand Charnier

Nos 10 kil sur le dos, avec vue sur le lac du Lauzon


dimanche 9 juin 2013

Cartographie, smartphone et GPS

Petit retour d'expérience sur l'utilisation d'un smartphone en lieu et place d'un GPS standard.

Nous avions prévu d'emporter avec nous un GPS (Garmin Oregon) et notre smartphone, pouvant également faire office de GPS. Mais ce doublon est-il obligatoire ? J'ai donc quelque peu approfondi l'utilisation de la fonction GPS de notre Wiko : après quelques essais de différents softs, quelques lectures de forum, j'ai opté pour le logiciel Oruxmaps qui offre de nombreuses options, bien supérieures à mes yeux à celles offertes par mon Garmin Oregon par exemple.
Restait toutefois à tester la qualité de réception et l'autonomie du Wiko en mode GPS. Et là aussi, j'avoue avoir été surpris : testé sur des sorties longues sous couvert forestier, par temps couvert, le Wiko placé dans la poche ceinture de mon sac à dos, n'a jamais décroché, et a fourni une trace de même qualité que mon Garmin.
Concernant l'autonomie, il faut tout d'abord bien configurer Oruxmaps afin d'éviter les communications intempestives et non nécessaires faites via le réseau 3G (fonctions A-GPS, EPO). Il faut ensuite utiliser les  possibilités d'échantillonnages offertes par le logiciel afin d'éviter la multiplication des mesures (pas la peine de prendre 10 mesures par seconde). De cette façon, l'autonomie du Wiko en mode pur-GPS peut atteindre les 10-12h, largement suffisant pour une journée de randonnée, et en tout point comparable avec un GPS de randonnée classique.

Concernant notre traversée des Alpes, il est bien évident que nous n'allons pas nous servir du GPS chaque jour, qui doit rester un outil de sécurité en cas d'extrême nécessité, afin de confirmer en cas de doute le jugement donné par le trio "carte+boussole+altimètre". Et pour ces situations là, le Wiko remplira tout aussi bien cette fonction qu'un GPS de rando. Ajouté à cela qu'avec l'aide de l'outil de création d'Atlas Mobac, il a été facile de créer l'ensemble de la cartographie OpenStreetMap du parcours, reconnu nativement par Oruxmaps, notre décision de laisser notre Oregon à la maison a finalement été prise !

En conclusion, randonneur de tout pays et possesseur d'un smartphone, n'hésitez pas à tester les possibilités de votre appareil en mode GPS !

La semaine prochaine, test sac à dos chargé sur une bonne journée de randonnée.